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Rapport de la vérificatrice générale sur les DPJ

20 novembre 2019

Image Rapport de la vérificatrice générale sur les DPJ

Alors que la vérificatrice générale du Québec vient de publier un rapport accablant sur la gestion des signalements par les directions de la protection de la jeunesse (DPJ), la nouvelle présidente de l’APTS, Andrée Poirier, relance le ministre Lionel Carmant sur la nécessité de mettre de l’avant des mesures immédiates pour venir en aide aux intervenant·e·s des centres jeunesse, qui croulent sur le nombre de dossiers à traiter.

C’est la deuxième fois en quelques jours que l’APTS demande au ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux de présenter ses solutions. Vendredi dernier, le syndicat l’interpellait sur l’exode du personnel qui sévit actuellement dans les centres jeunesse et lui demandait d’intervenir de toute urgence pour enrayer l’hémorragie. Sans actions de sa part, les intervenant·e·s allaient prendre les moyens nécessaires pour se faire entendre. L’appel est resté sans lendemain, et voilà que la pression augmente d’un cran avec ce nouveau rapport de la vérificatrice générale.

«La vérificatrice générale confirme que l’heure est grave et que la situation va encore se dégrader dans les centres jeunesse. Pendant ce temps, monsieur Carmant reste sourd à nos appels répétés et propose des mesures administratives dont on ne sait même pas si elles s’alignent sur les pistes de solution que nous lui avons indiquées il y a plusieurs mois déjà. J’aimerais bien qu’il nous les explique, ses fameuses mesures. Nos intervenant·e·s ne demandent pas mieux que de l’entendre», de souligner Andrée Poirier.

La présidente de l’APTS tend d’ailleurs une perche au ministre Carmant en l’invitant au 8e congrès de l’APTS, qui se tient jusqu’à jeudi à Trois-Rivières. De nombreux intervenant·e·s des centres jeunesse sont sur place pour cet événement. «Ce serait une occasion rêvée pour le ministre de venir valider ses solutions avec nos gens; ce sont elles et eux les vrai·e·s spécialistes de la protection de la jeunesse. L’invitation est lancée, il sera le bienvenu. Il pourrait même en profiter pour remonter le moral des troupes s’il a de bonnes solutions dans ses cartons.»

La situation est plus critique que jamais dans les centres jeunesse, rappelle le syndicat. Au bout du rouleau, jamais écouté·e·s par leur employeur pour la plupart, parfois même critiqué·e·s à tort, des dizaines d’intervenant·e·s ont commencé à quitter leur emploi à la faveur de la fusion des listes d’ancienneté entraînée par la réforme Barrette. Vingt-deux l’ont fait en Abitibi-Témiscamingue, vingt-deux autres dans Lanaudière et une trentaine en Montérégie Est. Les chiffres vont augmenter puisque la fusion des listes d’ancienneté se poursuivra au cours des prochaines semaines et des prochains mois.

L’APTS rappelle par ailleurs que les 47 millions $ annoncés l’été dernier pour transformer des postes précaires en postes permanents ne vont pas régler le problème. En effet, il n’y a pas plus de "bras" pour réduire la surcharge de travail sur le terrain. «Nos élu·e·s doivent cesser de se cacher derrière cet investissement insuffisant et derrière la Commission Laurent, devenue un paravent pour justifier les atermoiements. Vient un temps en politique où il faut prendre le taureau par les cornes. C’est ce que nous demandons à M. Carmant et à son gouvernement. Ils en ont la responsabilité politique et morale», de conclure la présidente de l’APTS.

À propos de l'APTS
L'Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (l'APTS) regroupe et représente quelque 55 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.

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